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Faire part du décès de Robert Modigliani

Robert Modigliani

Chers amis,

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de Robert Modigliani, survenu ce lundi 26 Octobre.

Robert Modigliani a été un mentor pour nombre d’entre nous et aussi un ami.

Il a débuté sa carrière à l’hôpital Saint-Lazare dans le service du Professeur Bernier, qu’il a codirigé avec le Pr Rambaud. Il a créé en 1989 le service de Gastroentérologie de l’hôpital Saint-Louis, avec ses collaborateurs Raymond Jian et Marc Lémann. Clinicien hors pair, il a transmis à ses élèves ses valeurs d’excellence et de rigueur. Il était extrêmement travailleur, exigeant avec lui-même comme avec les autres, et avait un don pour nous faire partager sa passion, tant pour les patients que pour la médecine, n’hésitant jamais à donner un avis tranché pour mieux faire passer son message. Sa curiosité scientifique était immense. Il a très tôt consacré une grande part de son activité professionnelle aux maladies inflammatoires de l’intestin et a contribué à l’émergence en France d’une communauté de gastroentérologues spécialistes des MICI. Convaincu de l’intérêt des collaborations et des partenariats, il fondait en 1983 le GETAID, un groupe de gastroentérologues francophones, associant belges et français, et a initié des travaux qui font toujours référence, notamment en construisant avec l’aide de Jean-Yves Mary, le seul score endoscopique validé pour mesurer l’activité endoscopique de la maladie de Crohn. Avec son équipe, il a créé un centre expert pour les maladies inflammatoires de l’intestin, s’intégrant dans les axes d’excellence de l’hôpital Saint-Louis.

Robert Modigliani a pris sa retraite en 2002. Il a continué à donner des conférences sur sa vision des MICI dans le monde pendant des années, dont une à l’UEGW « de la lobotomie aux biothérapies ». Il travaillait également beaucoup sur l’écriture. Ainsi, il est l’auteur d’une fiction à caractère autobiographique « le bâton et l’eau chaude. Voyage d’un Juif italo-tunisien », mais disait souvent à qui voulait l’entendre, en éternel insatisfait qu’il était, qu’un véritable auteur ne se reconnaissait qu’à son deuxième livre… Il n’aura pas eu le temps de se le prouver, mais son activité scientifique a largement concouru à mettre la recherche clinique française sur les MICI au premier plan au niveau international.

Matthieu Allez, Jean-Yves Mary, Yoram Bouhnik

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