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Marc Lémann, 10 ans déjà

Pr Marc Lémann

Il y a 10 ans, à la fin de l’été, le Pr Marc Lémann disparaissait brutalement à l’âge de 54 ans. Ce fut un choc pour sa famille, ses proches, les malades et l’ensemble de la communauté des hépatogastroentérologues, bien au-delà du petit monde des MICI. Cet homme érudit et affable qui dirigeait alors le service de Maladies Digestives de l’Hôpital Saint-Louis avait réussi le prodige d’être à la fois un médecin aimé par les malades et admiré par ses pairs, un chercheur de renommée internationale, un grand pédagogue et le maitre à penser d’une multitude de jeunes gastroentérologues auxquels il avait ouvert les portes du GETAID.

Par son travail incessant, il fut l’un des premiers, à l’ère des biothérapies, à jeter les bases d’une recherche académique indépendante dans le domaine des MICI. Marc avait une vision originale, holistique des MICI et de leur prise en charge. Il a ainsi été à l’initiative de questions toujours d’actualité : Quand peut-on interrompre un traitement immunosuppresseur ou biologique ? Comment mesurer la destruction progressive de l’intestin au cours de la maladie de Crohn (Le « Lémann Index » qu’il a conceptualisé et construit est aujourd’hui utilisé par de grandes équipes internationales) ? Peut-on traiter médicalement les formes compliquées de maladie de Crohn ? Quelle place pour l’éducation thérapeutique ?

Sa présidence du GETAID, depuis 2003 jusqu’à son décès en 2010, a fait rentrer ce groupe de recherche clinique dans l’ère moderne. Il a su structurer et professionnaliser le GETAID tout en maintenant l’esprit pionnier, chaleureux et amical du groupe. Il a été à l’initiative d’essais randomisés et d’études de cohorte qui constituent des travaux scientifiques de référence dans le domaine des MICI. Ses talents de chef d’orchestre, de « musher » disait-il, ont permis le développement d’une école française des MICI, mondialement reconnue. Comme s’il avait déjà tout vu venir, il nous répétait sans cesse qu’il fallait préparer la relève, c’est-à-dire les plus jeunes, et de fait, si sa mort brutale a fait vaciller le groupe, le GETAID poursuit son sillage. Dix ans après, plusieurs universitaires biberonnés au sein du GETAID portent son héritage, et poursuivent son œuvre. Il est un modèle pour ceux d’entre nous qui avons eu la chance de le côtoyer, et était un homme hors du commun. Le GETAID lui doit beaucoup. 10 ans après, nous pensons à lui.

Le Bureau du GETAID

Laurent Peyrin-Biroulet, Président
David Laharie, Vice-Président
Arnaud Bourreille, Secrétaire Général
Yoram Bouhnik, Trésorier
Edouard Louis, Past-Président

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