Chers partenaires,
Sophie Faguet, navigatrice professionnelle (et bonne copine de Pierre-Louis), qui commentait cet après-midi le direct du départ de la Route du Rhum sur BFMTV (s’il vous plaît) nous livre son analyse de cette première journée de course.
« C’est à 8h00 que Pierre-Louis et son équipe ont quitté les pontons de Saint-Malo pour prendre le sas, dernier rempart entre lui et le départ du Rhum.
Aussi vite sorti, aussi vite amarré à une bouée devant Dinard pour attendre en sécurité le moment venu et pouvoir commencer à se mettre dans le match.
Dernier briefing météo qui confirme les tendances des deux derniers jours, petite sieste (notre skipper préféré accuse un rhume depuis quelques jours, on lui souhaite que l’adrénaline du départ ainsi que l’air marin viennent à bout de ces aléas de terrien) et il est temps de rejoindre la zone de départ.
En confiance, légèrement stressé (qui ne le serait pas avant de s’élancer pour sa première course transatlantique en solitaire) de ce bon stress qui rend alerte sur la ligne de départ.
Objectif numéro 1: prendre un bon départ ET …en sécurité. L’attente avant le départ est souvent un moment craint par les skippers car la forte concentration de bateaux dans un endroit si restreint est fortement propice aux collisions. Heureusement, les équipes peuvent rester à bord jusque tard, aider à envoyer les bonnes voiles, accompagner le skipper, lui donner une bonne accolade ou une poignée de main pour lui transmettre les encouragements de tous ceux qui soutiennent ce projet derrière un écran, des jumelles, au bureau, dans leur canapé où les fesses congelées sur le Cap Fréhel.
Pierre-Louis est resté lucide sur ce départ. Un groupe de 8 class40 un peu trop fébrile a coupé la ligne de départ et sera sanctionné d’une pénalité qui peut faire très mal : ils devront s’arrêter 4h dans les 48 prochaines heures. Proche de la ligne, notre skipper a su garder de la distance en longeant la ligne, au top il lui a fallu se rapprocher du vent et il s’est retrouvé un peu en retard sur le réglage des voiles. Le vent, perturbé par le paquet de bateaux partis prématurément, a gêné Pierre-Louis pendant un temps, mais une fois la flotte dispersée, il a pu retrouver le maximum de son potentiel.
Maxime, qui est resté à bord jusqu’aux dernière minutes avant le départ nous confiait que l’adrénaline du départ avait un effet positif sur Pierre-Louis, content d’être là tout sourire sur le départ de cet événement mythique, il ne fait aucun doute qu’il prend d’ores et déjà beaucoup de plaisir à bord de son fidèle N°135.
Actuellement le vent est conforme aux prévisions. Les bateaux progressent doucement vers l’ouest en tirant des bords le long de la côte nord bretonne. La mer n’est pas trop agitée, il fait beau. Les premiers choix importants se feront en arrivant à la pointe bretonne et au contournement de la zone de séparation de traffic de Ouessant (zone interdite dans laquelle ils ne peuvent pas pénétrer sous peine d’être pénalisés) –> Aller vers l’ouest droit vers une première dépression assez creuse et active où ils pourront rencontrer des vents jusqu’à 40 nœuds ou bien mettre un peu de sud dans leur trajectoire afin de conserver des conditions maniables. »
Pour suivre Pierre-Louis sur la cartographie : Route du Rhum – Destination Guadeloupe
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